La famille Deneuve comprend bien sûr Catherine, icône internationale du cinéma français. En outre, son fils Christian Vadim, sa fille Chiara Mastroianni et ses deux sœurs Sylvie et Françoise Dorleac sont tous des acteurs et des actrices. Mais avant Catherine Deneuve, il y avait un autre grand talent cinématographique dans la célèbre famille : sa mère. Née Renée-Jeanne Deneuve, elle a commencé sa carrière sous le nom de scène de Renée Simoneau, puis, après son mariage avec l’acteur Maurice Dorléac, elle est devenue Renée Dorleac. Elle est décédée à Paris à l’âge de 109 ans, il y a deux ans, le 11 juillet 2012. Son décès est survenu en plein festival de Cannes, en présence de sa fille Catherine Deneuve.
Le parcours créatif de René Dorléac se divise en deux périodes. La première commence très tôt, au théâtre. C’est en 1918, au théâtre de l’Odéon, que la future actrice centenaire fait ses premiers pas de comédienne. Elle n’a que sept ans et ne suit pas de cours. De 1921 à 1934, elle joue dans une douzaine de représentations. Mais à la fin des années 1920, Renée Dorleac pressent l’émergence du cinéma “parlant” et s’attend à un changement important dans sa carrière.
Dès l’apparition des “talkies” américains en France, Renée Dorléac se lance dans le doublage, qui débute à l’époque. L’actrice devient rapidement la voix française des célébrités hollywoodiennes. Pour son compte, elle a doublé Judy Garland dans les films Le Magicien d’Oz et Singing Rain, ainsi qu’Olivia de Havilland, Donna Reed et Jeanne Crain. Elle a même fait la voix de Winona Ryder dans des scènes de vieillesse dans Edward Scissorhands. Au total, elle a exprimé plus de quarante films entre 1932 et 1969.
Sa carrière dans les films à voix off a commencé avec ses deux filles, Françoise Dorléac et Catherine Deneuve. D’ailleurs, contrairement aux actrices Sylvie et Françoise Dorléac, Catherine Deneuve est la seule des trois sœurs à avoir pris le nom de jeune fille de sa mère.