Être attentif à ses proches permet de détecter précocement des problèmes de santé.
Tout d’abord, l’incapacité à contrôler ses émotions est associée au développement de la schizophrénie. C’est vrai, mais comme le note la psychiatre Olesya Nosenko, ce signe est loin d’être le seul.
Par exemple, si une personne cesse soudainement de regarder vers l’extérieur, se renferme sur elle-même, s’isole socialement du monde extérieur et transforme sa bienveillance habituelle en hostilité, elle mérite notre attention.
L’augmentation des oublis et de l’inattention, les problèmes d’expression faciale, les gestes incontrôlés, la détérioration du sommeil et les phobies soudaines méritent également que l’on s’adresse à des spécialistes.
La maladie mentale, comme toute autre maladie, est plus facile à traiter à un stade précoce qu’à un stade plus négligé.
Le tout premier signe de la schizophrénie n’est pas une voix mais un trouble de la pensée. Une personne se met soudain à penser à une contradiction, à une pensée illogique. Sans crier gare, elle se met à spéculer sur les sphères supérieures, sur l’univers.
Cette soi-disant intoxication métaphysique commence généralement à un très jeune âge, voire entre 15 et 17 ans, ce qui explique qu’elle soit souvent ignorée et considérée comme un phénomène de jeunesse.
En l’absence de traitement approprié, les signes de la schizophrénie deviennent plus apparents. La personne se replie sur elle-même et cesse généralement de communiquer avec le monde, en particulier avec son cercle social proche. Les membres de sa famille, qu’elle aime et déteste à la fois, lui deviennent insupportables.
Après l’achèvement de cette “étape”, en l’absence d’attention, la maladie s’aggrave, et les hallucinations et les délires commencent.