Tous les prénoms ne se valent pas : certains cachent des significations associées à la maladie, à la faiblesse ou à des images tristes. Bien sûr, cela ne les rend pas « mauvais », mais explorer leur signification dans la littérature ou dans le personnage d’un méchant peut être passionnant.
Cécile / Cécilia / Cecil / Cécilien — « aveugle »
Le prénom vient du latin caecus, qui signifie « aveugle ». La même racine donne le français cécité, qui signifie « cécité ».
Claude / Claudia / Claudine — « boiteux »
Du latin claudus — « boiteux », « faible ». En français moderne, la racine est la même : « boiter », « boiter ».
Petite consolation : l’empereur romain Claude portait également ce prénom, il n’est donc pas si mal, il a une touche de noblesse.
Blaise — « bègue »
Vient de Blaesius, qui signifie quelqu’un qui bégaie. D’ailleurs, dans l’Antiquité, le bégaiement était considéré comme un signe de connexion avec les dieux, la parole divine étant difficile à exprimer par des mots.
Dans la littérature, Blaise apparaît souvent comme une figure de sacrifice, mais aussi comme un médiateur entre les hommes et les puissances supérieures.
Léa — « fatiguée » ou « vache »
Un prénom très populaire, mais sans aucun lien avec Léo. Il vient de l’hébreu le’ah — « fatiguée », « épuisée » — et, selon une autre version, du mot akkadien signifiant « vache ». Ce nom coïncide symboliquement avec sa sœur biblique Rachel (« brebis »).
Mélanie / Mélania / Mélaine — « sombre, noire »
Ce prénom est d’origine grecque, de melaina, qui signifie « noir », « sombre ». Le mot mélanome est apparenté à la même racine. Cependant, « sombre » ne signifie pas toujours « mauvais » : le prénom Mélanie symbolise souvent la profondeur, le mystère et la force intérieure.
Lola / Lolita — « douleur »
Ces formes viennent de l’espagnol Dolores — « chagrin, souffrance ». Le mot dolent (souffrance) vient également de cette racine en français.
Le prénom Lola est devenu synonyme de passion et de féminité, du cinéma à la chanson en passant par les romans.
Pétronille / Petronia / Petronelle — « simplette »
Ce prénom vient du latin petro / petronis — « rustre », « simplette ». En vieux français, cette racine a donné naissance au mot péronnelle, un surnom moqueur pour une fille frivole.
Il est ironique d’imaginer que des parents aient autrefois choisi avec amour un prénom qui signifiait littéralement « rustre ».